Victor SEGALEN – Stèles. Pei-King, Imprimerie du Pei-T’ang, 1912.
Résultat : 7 808€.
Volume grand in-8 étroit plié à la chinoise (286 x 140 mm) : feuilles de différentes tailles imprimées sur une seule face, jointes et pliées en portefeuille régulier formant 106 pp. (soit 4 de couverture et 102 intérieures), pièce de titre imprimée collée sur le premier volet. Papier coréen extrêmement robuste unissant les qualités du japon au chine traditionnels. Le format est un modèle réduit exactement proportionné de la fameuse stèle nestorienne de Si-ngan-fou (format rectangulaire et élevé). Le texte de chaque stèle est encadré par un filet noir, et une épigraphe en caractères chinois accompagne à droite le titre français. Édition originale hors commerce tirée à 81 exemplaires numérotés sur papier Impérial de Corée (n°26). E.a.s. de Segalen à Pierre Bons d’Anty « pour son amitié que l’on irait volontiers chercher jusqu’à Lhassa » (nov. 1912).
Manquent les deux ais de camphrier retenues par deux lacets de soie. On joint : – Un fragment du Padma Than Yig (manuscrit de Lithan), chapitre premier. 3 pages in folio, lu au texte tibétain par Gustave Charles Toussaint. « En souvenir amical au Docteur Poupelain, dans la fraternité de la Haute Asie » – Une lettre du Consul de France à Shangaï, Georges Dufaure de La Prade au Docteur Poupelain (1923).
Véritable édition originale hors commerce. Exemplaire portant les 3 sceaux rouges habituels de l’édition original de 1912.
L’originalité de Segalen s’affirme déjà dans la présentation du volume. Libre de donner à son livre l’aspect qu’il désirait, puisqu’il prenait entièrement à sa charge les frais de cette première édition hors commerce, Segalen eut l’idée de s’inspirer de la bibliophilie chinoise pour mieux insister sur la couleur qu’il entendait donner à son œuvre. Ce n’était pas là simple préoccupation d’exotisme facile mais le signe d’une recherche apparentée à des recherches mallarméennes. […]